Biographie

 

 

 

Né le 2 septembre 1971 à Trois-Rivières, au Québec, Daniel Sarazin s’intéresse au dessin dès son enfance. Il découvre la peinture vers l’âge de 15 ans. Il devient passionné par la couleur et ses multiples possibilités. Pour lui, c’est un monde de magie qu’il veut maîtriser à tout prix.

 

Peintre autodidacte, tout l’intéresse. Il s’adonne d’abord au paysage qu’il traite peu à peu de manière impressionniste. La lumière devient la clef-maîtresse de ses œuvres. Il la saisit de mieux en mieux et la laisse s’infiltrer partout.

 

Puis, coupure radicale vers la vingtaine : il se lance avec fougue dans une forme d’expression beaucoup plus surréaliste, mettant en exergue certains sujets qui le marquent. Il n’y a alors plus de temps ni d’espace dans ses œuvres. L’artiste se donne toute la liberté nécessaire pour faire naître ses images.

 

Cette expérience surréaliste l’amène rapidement à une peinture plus gestuelle et bientôt, totalement abstraite.

 

Daniel Sarazin poursuit son exploration du monde, de la ligne et des couleurs. Il revient à la figuration. Mais d’une facture toute nouvelle, née probablement de la liberté qu’il s’est accordée dans ses dernières œuvres abstraites. Sarazin ouvre toutes les portes, observe, s’enrichit mais ne veut devenir captif d’aucune école. Il cherche à éviter toute forme d’art qui deviendrait vite sans vie. À ce propos, il écrit :

 

     « La peinture m’offre ce qu’il y a de plus fantastique dans la vie :

     des moments de découverte, de surprise et de réflexion. Elle est

   devenue mon droit de passage pour un monde où l’on peut tout

     recréer selon ses connaissances, ses émotions, ses croyances.

     Mes sentiments s’expriment par elle, me donnant, par le fait-

     même, l’assurance de ma participation au monde d’aujourd’hui. »

 

Daniel Sarazin est d’abord et avant tout un jeune artiste qui évolue continuellement dans la recherche de son art. Il est un technicien acharné de la couleur et de la lumière. Il les préfère de beaucoup aux règles classiques de la perspective et de la figuration.

 

Chacune de ses compositions vient de ce souci qu’a l’auteur de laisser, sur le support, la meilleure place possible aux différents éléments de son image mentale afin de créer l’atmosphère voulue. Il la complète intelligemment par la richesse des textures et du fini de ses encadrements à l’aspect de bronze patiné qui donne une marque bien distinctive à chacune de ses œuvres .Il pousse encore plus loin en intégrant, dans ses dernières toiles, certains éléments en relief. Peu à peu, l’artiste se permet une certaine fusion entre sa peinture et sa sculpture.

 

Mais aussitôt qu’une image s’est fixée sur la toile, elle perd de son importance au profit de celle qui naît peu à peu dans l’esprit de l’artiste.

 

                                                                                Daniel Tanguay